Expérience culture

Le musée Pointe-à-Callière, musée d'archéologie et d'histoire de Montréal, présente depuis le 17 novembre une exceptionnelle collection dédiée aux objets d'art asiatique. 

Sam et Myrna Myers ont commencé à acquérir, dès 1966, en Suisse, leurs premières pièces issues principalement de l’âge classique (l’Égypte, la Grèce, Rome et l’Orient). Bien conseillés, ils vont peu à peu enrichir leur collection. Partout, tant à Paris que lors de leurs déplacements, ils fréquentent les antiquaires, visitent les musées, se rendent à des ventes aux enchères. Après des acquisitions splendides de sculptures chinoises, ils vont se concentrer sur l'Asie orientale. 

L'exposition de Pointe-à-Callière présente des oeuvres d'art asiatique, accumulées depuis 50 ans par ce couple de passionnés. Divers matériaux (jade, soie et porcelaine), à travers tous ces objets le spectateur sera invité à plonger dans l'univers d'une civilisation emblématique. 

On s'intéresse aussi au bouddhisme, plusieurs objets bouddhiques, notamment des sculptures. 

Sculptures de gardiens. Photo: Caroline Bergeron.

Pour découvrir cette exposition, jusqu'au 19 mars 2017:

350, place Royale,
Vieux-Montréal (Québec)
H2Y 3Y5, Canada

Jusqu'à 17h du mardi au dimanche.

https://pacmusee.qc.ca/fr/

Bonne visite dans l'Histoire!

Karen Tam est une artiste montréalaise dont les recherches se concentrent sur les constructions et les imaginaires des cultures orientales à travers des installations dans lesquelles elle recrée des restaurants chinois, des salons karaoké, des magasins de curiosités et d’autres lieux de rencontres culturelles. Elle a exposé et participé à des résidences artistiques au Canada, aux États-Unis, en Europe et en Chine.

En février 2014, Karen Tam a été sélectionnée parmi les artistes issus de la diversité culturelle montréalaise pour réaliser un projet pilote. Pour une période de six semaines, le Musée des Beaux-arts de Montréal lui a offert un bureau et a ouvert ses réserves à cette artiste en arts visuels fascinée par "les chinoiseries".

Karen Tam est représentée par la Galerie Hugues Charbonneau, installée dans le bâtiment le Belgo (372 rue Sainte-Catherine Ouest).

Vue de l'exposition, 2016, Galerie Hugues Charbonneau, du 12 novembre au 22 décembre 2016.

Selon ses propres mots: 

« Je travaille sur des sujets d’identité et d’authenticité culturelles par l’installation et la vidéo. Ma recherche porte sur les diverses formes de constructions et sur l’imaginaire des Chinois vivant en Occident. Mes installations recréent des espaces tels le restaurant chinois, les salons de karaoké, les fumeries d'opium, les boutiques de souvenirs du quartier chinois ou d’autres lieux de rencontres culturelles. Dans certaines installations comme Miss Chinatown (2009) et Orientally Yours (Lethbridge, 2007), j’ai déconstruit et reconstruit le restaurant chinois pour découvrir quels éléments sont porteurs de sens pour les Occidentaux et peuvent ainsi influencer leur perception des Chinois. Ces installations se font souvent en collaboration, car elles impliquent la participation de la population locale – à l’intérieur ou à l’extérieur de la communauté chinoise – dans le but de recréer un restaurant chinois typique (mais non fonctionnel). »

Actuellement, il est aussi possible de découvrir ses expositions: Des mines et des mites, au Conseil des arts de Montréal, jusqu'au 24 janvier 2017. Sheen-Wah-Zree, au Musée d'art contemporain des Laurentides, jusqu'au 12 février 2017.

Six Sleeping Figures (2016), papier mâché.

Plus d'informations:

- http://www.karentam.ca/

- http://huguescharbonneau.com/

- http://www.museelaurentides.ca/expositions-en-cours/ 

Artiste contemporaine d'origine chinoise, Shen Yuan est née en 1959 à Xianyou. Elle obtient son diplôme de l'Académie des Beaux-arts à Zhejiang. A partir de la révolution culturelle entre 1966 et 1976, l'art chinois entre dans une nouvelle période.

Elle fait partie en 1985 du groupe d'avant-garde « Xiamen Dada ». Son mari Huang Yong Ping est le fondateur de ce mouvement. Il s'agit d'un mélange des idées Dada à la culture zen, c'est l’un des plus importants mouvement d’avant-garde chinois des années 1980. Amoureux des contradictions et des paradoxes, Huang Yong Ping a entre autres exploité le thème de la dialectique étrange qui unit le monde occidental au monde oriental. 

Les oeuvres de Shen Yuan sont empreintes de revendications et évocatrice d'un malaise. Suite à la répression de 1989, sur la place Tiananme, Shen Yuan décide de rejoindre son mari à Paris. Son travail symbolise par la suite un caractère fort sur le thème de l'exil et des difficultés d'intégrations. 

Quatre ans après son arrivée en France, elle expose à Paris l’une de ses œuvres les plus remarquables Perdre sa salive. Des grosses langues de glace installées dans une cave fondent peu à peu, laissant apparaître leur ossature, des couteaux braqués vers le spectateur. Shen Yuan avoue avoir beaucoup souffert de la barrière de la langue à son arrivée en France. Cette langue vue par l'artiste est considérée comme un membre faible, mou, gustatif, qui s’épuise à parler et perd sa salive, peut devenir une arme, violente et agressive.

Perdre sa salive, 1994 - Installation : 9 langues de glace, 9 crachoirs et 9 couteaux - © ADAGP Shen Yuan

On peut retrouver deux éléments majeurs dans son travail : la langue et les cheveux. Selon Shen Yuan « La langue a plusieurs niveaux de signification et de possibilités. En art, il y a un sens métaphorique de la langue, c’est-à-dire le physique et le spirituel. Dans mon travail, il s’agit plus de spirituel ». Elle a par ailleurs grandement mis en valeur les longs cheveux, image traditionnelle associée aux femmes, utilisant de longs fils de coton.

Installation, 2008, Paris.

Les installations de Shen Yuan conservent cet aspect subversif et dénonciateur, avec un côté kitsch et malicieux. Le spectateur peut alors s’amuser autant que s'interroger.

Plus d'informations:

- http://www.kamelmennour.com/fr/artistes/68/shen-yuan.oeuvres-et-projets.html

- http://www.creationcontemporaine-asie.com/pages/artistes.html#zao-de-zao

 À lire: 

- Dai Sijie, Balzac et la petite tailleuse chinoise, Gallimard, 2002

- Yongyi Song, Les massacres de la Révolution culturelle, Buchet-Chastel, 2008

Art contemporain et Chine

Meguri est un spectacle de danse présenté récemment à Paris, au Théâtre de la Ville. Le chorégraphe et danseur contemporain Ushio Amagatsu est à l'origine de cette création. Avec la compagnie Sankaï Juku qu'il a fondé en 1975, nous pouvons découvrir un style de danse japonaise, né à la fin des années 50, appelé le butō.

Plus particulièrement, le genre du butō a vu le jour des suites des traumatismes de la Seconde Guerre mondiale. Ce genre transcende les réactions de la génération « post-Hiroshima » au Japon, cela jette les bases d’une approche radicale de la danse contemporaine japonaise. 

Sa fondation est dû à Tatsumi Hijikata (1928-1986). La composition des deux idéogrammes 舞踏 en japonnais signifie: bu = « danser » et tō = « taper au sol ». Cette danse s'est appropriée à la fois de l'expressionnisme allemand, du surréalisme mais aussi, du bouddhisme et du shintoïsme. Cela donne un spectacle proche de la performance, caractérisé par une certaine lenteur, une poésie et un minimalisme envoutant. 

Il s'agit alors d'un véritable langage du corps, cela donne un sens profond à l'universalité des êtres, quitte à atteindre la brutalité et la cruauté. L'expressivité des visages, les crânes rasés et un maquillage très blanc témoignent de ces émotions intenses que le spectateur ne peut pas réprimé. Aujourd'hui la compagnie Sankaï Juku est diffusé très largement à l'étranger. En particulier, en France, se tient des ateliers et des master classes.

UNETSU Des Oeufs Debout par Curiosité (1986)

Il sera possible de découvrir ce spectacle le vendredi 03 février 2017, à 20h30, au théâtre de l'Apostrophe des Louvrais, à Pontoise.

Plus d'informations:

- http://www.sankaijuku.com/sankaijuku_e.htm

- http://www.maisondeladanse.com/programmation/saison2016-2017/meguri

- http://lapostrophe.net/cergy-pontoise/meguri

DANSE ET JAPON

Atsunobu Kohira est né en 1979, à Hiroshima, diplômé de l’Ecole Nationale des Beaux-Arts de Paris (2006, atelier Giuseppe Penone). En 2013, Il expose au Palais de Tokyo avec la Fondation d’entreprise Hermès dans le cadre de l’exposition Condensation. En 2014, on le retrouve au FRAC Franche Comté, à la MEP, ainsi que chez Hermès au Japon et en Corée. Atsunobu Kohira choisit de laisser la place au sensible pour atteindre la vérité première du corps, ses perceptions. Il est souvent question du geste en tant qu’acte : geste de peintre, geste de musicien, geste de captation... L’enregistrement de paysages du temps, l’utilisation du son, la mise en évidence de la pensée de la matière sont avant tout des actes de sculpteur.

Quand on ferme les yeux, les fleurs dansent.

Tout s’endort après la danse, même le ciel.

Les ancêtres se réveillent, maintenant.

Quand on ouvre les yeux, le mirage apparaît.

Atsunobu Kohira

Du 12 mai au 11 juin 2016, une nouvelle exposition Outretemps, à la galerie Maubert à Paris où l'artiste présente partout, des mouvements, transformations à l’oeuvre, des métamorphoses, ce qui, jamais fixé, avance et va, tout au long de votre visite.

Plus d'informations:

- https://atsunobukohira.wordpress.com/

- http://galeriemaubert.com/

Artiste et art contemporain

L'artiste Li Xiaofeng est célèbre pour son originalité dans le domaine du prêt-à-porter. Il réalise des tenues en porcelaine. Pas n'importe lesquelles, il s'agit d'éléments en céramiques anciennes issues des dynasties Song, Ming, Yuan ou Qing. Li Xiaofeng joue ainsi sur les motifs et la rigidité des matériaux. 

Artiste né à Hubei, en 1965, il est diplômé au département de peinture, au Centre Académique des Beaux-arts, en 2002.

Li Xiaofeng se désigne comme un peintre seulement, ces oeuvres transparaissent véritablement comme des sculptures. Il réussit à inclure dans ses créations de mode des motifs et des paysages de la tradition chinoise. Entre nouveauté et représentations ancestrales, cette technique est incroyablement remarquable. 

Il explique: « Ma première pièce en utilisant des tessons de céramique était une veste de Mao. Le nome de la pièce était « Mémoires de Beijing ». Mon idée était de présenter cette époque à un nouveau niveau à travers l'art.»

Li Xiaofeng a récemment réalisé pour Lacoste et Alexander McQueen des pièces. Pour cela, il a été contraint de modifier sa technique. Il a réalisé lui-même les objets en porcelaine, fabriqués puis peints à la main, il les a ensuite cousu sur du cuir, afin que ces tenues puisse être portées. Il existe également, une version tissu d'un polo.

Plus d'informations:

- http://designmixer.com.tr/2011/02/02/made-in-china-art-porcelain-costumes-by-li-xiaofeng/

- file:///C:/Users/No%C3%A9mie/Downloads/grandidier_ceramique.pdf



Mode et design

A vos agendas! Le nouvel an lunaire 农历新年 (nongli xinnian)  est cette année sous le signe du singe de feu. La fête du Printemps ou aussi appelée la fête du Têt au Vietnam débute le 08 février 2016 et se termine le 27 janvier 2017.

Les prédications de cette année 

Souvent tonique et dynamique, l'année du Singe, elle rend inventif et entreprenant. Elle est propice aux innovations les plus invraisemblables, ou inutiles. Toutefois, elle se caractérise également par une absence de scrupules, qui peut devenir monnaie courante sans que personne ne s'en doute. Les duperies, les escroqueries, les détournements d'argent ou de bénéfices ne sont pas rares, cette année-là. D'autant que, par ailleurs, elle favorise les spéculations, les transactions et grandes affaires, mais aussi les coups de chance, et les profits importants et foudroyants.

Le moment de la fête du Printemps est surtout une importante occasion de profiter de vacances et de se réunir en famille. Les festivités peuvent durer une quinzaine de jours.

Défilé du Nouvel an 2015 célébrant la chèvre de bois, au jardin d'acclimatation, à Paris.

Le fameux défilé du Nouvel An chinois du 13e arrondissement de Paris, le quartier chinois de la capitale, est de retour le dimanche 14 février 2016. D'autres événements auront lieu à Paris et partout en France.

Pour cette occasion "Apple" s'associe à l'événement pour créer des versions exclusives des casques Beats Solo2, sous le signe du singe et en même temps de l'"Apple watch". En Chine, à Hong Kong, en Malaisie, à Taiwan et à Singapour, les consommateurs pourront commander des Apple Watch en aluminum coloris argent et or équipées d’un bracelet rouge.

Plus d'informations:

- http://www.voyageschine.com/zodiaque-chinois/singe.asp

- http://www.sortiraparis.com/arts-culture/balades/articles/59018-defile-du-nouvel-an-chinois-de-paris-2016-place-de-la-republique

Fête et célébrations

L'année France-Corée a été inaugurée le 18 septembre 2015. Cette relation bilatérale va permettre de célébrer les 130 années de relations diplomatiques entre les deux pays. Pour densifier et marquer le lien déjà fort, en France puis en Corée, sont proposés des évènements culturels d’envergure dans les musées, les théâtres, les salles de concert mais aussi des manifestations dans les espaces publics. 

Notamment, au musée Cernuschi, à Paris, une exposition Artistes coréens en France - Figurations coréennes est consacrée aux artistes coréens contemporains ayant travaillé ou travaillant toujours en France. L'occasion de comprendre à travers plusieurs artistes du XXème siècle, les influences de l'école de Paris et l'évolution de la peinture coréenne. 

Dès la fin des années 1930, Pai Unsung arrive à Paris. À partir des années 1950, la renommée de l’abstraction lyrique attire en France de nouvelles générations qui révolutionnent l’art coréen et ainsi vont rompre avec la tradition. 

L'occasion de découvrir soixante œuvres exposées provenant des collections du Musée Cernuschi, du Musée national d’art moderne  et contemporain de Corée, du musée Lee Ungno de Daejeon ainsi que de collections privées.

[Chae Sung-Pil - Park Seo-Bo - Yun Hyong-Keun]

Vous pouvez retrouver Chae Sung-Pil dans mon précédent article, le 27 mars 2013, j'avais évoqué cet artiste pour Art Paris Art Fair au Grand Palais, à Paris.

Informations pratiques:

Musée Cernuschi
7 avenue Vélasquez
75008 - Paris
Tél: 01 53 96 21 50

Exposition ouverte du mardi au dimanche inclus, de 10h à 18h.
Fermeture lundis et jours fériés.
24 et 31 décembre: fermeture anticipée à 17h.

Programme de l'année 2015-2016 France-Corée à télécharger:

http://www.institutfrancais.com/sites/default/files/programme_france_coree_automne_hiver_bd.pdf

ANNEE FRANCE-COREE ET ECHANGES CULTURELS

Confucius

Maître Kǒngzǐ 孔, Kǒngfūzǐ 孔夫子, celui qu'on nomme Confucius (551-479) en Occident, apparait en un temps capital de l'histoire. Né dans l'Etat de Lǔ, 魯, situé dans l'actuel Shāndōng 山东, province chinoise orientale, entre le fleuve Jaune et la cime du mont Tai, ces lieux font aujourd'hui l'objet de vénérations.

Sage plutôt que philosophe, les hasards de l’histoire font naître Confucius en un siècle (VI-Vème siècle avant notre ère) qui fut aussi celui de Laozi (570-490 ?), le père du taoïsme, et celui de Bouddha (536-480 ? ). A cette époque, la Chine est en proie à de profonds bouleversements qui s’accompagnent de graves conflits entre états dont l’issue est presque toujours la guerre et son lot de malheurs.

Nourrissant certaines ambitions politiques, à plusieurs reprises au cours de sa vie, il tentera de convaincre ceux qui gouvernent de réformer leurs mœurs en restaurant et adoptant les règles et usages de l’Antiquité, mais sans y parvenir. En dépit de ces échecs sa foi en la perfectibilité de l’homme reste inébranlée et il se consacre à l’enseignement.

Selon Anne Cheng, « L’école confucéenne dut débuter comme un petit groupe d’amis qui débattent ensemble des questions du temps, la plupart d’entre eux étant activement engagés dans la vie publique de leurs pays. »

Une fois le Maître disparu ses disciples ont cherché à perpétuer sa pensée en fondant des écoles et formant des élèves. Ils ont peu à peu rassemblé et mis par écrit la teneur des dialogues passés et les ont enrichis. Quatre cent quatre-vingt-dix-neuf sentences réunies en vingt chapitres avec pour titre les « Entretiens », en chinois, Lúnyǔ 论语, témoignent de ce travail de mémoire. 

On compte en 2010, 358 Instituts Confucius et 369 Classes Confucius dans 105 pays et régions dont quinze en France.

Le confucianisme aujourd'hui

En janvier 2011, une statue de Confucius de 8 mètres de hauteur a été érigée devant le Musée national de Chine, sur la place Tian’anmen. Le Sage côtoie désormais Mao Zedong sur l’un des lieux les plus symboliques de l’histoire chinoise récente.

Depuis quelques années, la Chine assiste à un retour d’une référence au confucianisme. Cela ne part pas de rien. Il y a eu, tout au long du XXème siècle, des lignes de continuité qui ont pu prendre des formes diverses (projets intellectuels, éducatifs, religieux, idéologiques), mais ont perpétué des fragments de l’héritage confucéen. Egalement sur le plan international, l'engouement confucéen est repris à des fins politiques et économiques, notamment avec les Jeux Olympiques de 2008. 

Pourtant, ce nouvel engouement ne correspond plus véritablement aux trois doctrines de Confucius: apprentissage, sens de l'humain et des rites, voyant en particulier le respect des rites amoindris et même oubliés.

Confucius et l'art contemporain

Né en 1965 dans la province du Henan, Zhan Huan se fait remarquer au début des années 90 par son art de la performance. L'exposition réalisée en 2011, à Shanghai, présente un immense portrait de Confucius, ancré dans le sol. Son usage devient un symbole représentatif de la pensée morale et politique.

Comment l'humanité pourrait dans une ère de développement technologique et de l'évolution rapide des organisations sociales et des moyens d'intéraction, progresser ensemble et arriver à coéxister en harmonie?

Plus d'informations:

http://www.guimet.fr/fr/expositions/expositions-passees/-confucius-a-laube-de-lhumanisme-chinois-

https://youtu.be/QyU9eGSv2VU

http://www.zhanghuan.com/

HISTOIRE ET TRADITION

L'artiste Yan Pei-Ming est né à Shanghai, en 1960. Aujourd'hui, il vit et travaille à Dijon.

Sa démarche est dans la lignée d’une peinture figurative abstraite. Il est rendu célèbre pour ses imposants portraits quasi monochromes parfois, blanc-rouge ou blanc-noir, alliant la tradition occidentale du portrait aux références culturelles chinoises. Les plus connus représentent Mao Zedong, le grand Timmonier, ou encore, Bruce Lee et Barack Obama. Sa galerie de personnages comprend également son père, ainsi qu’une série d’autoportraits. 

C’est à l’âge de dix-neuf ans que Yan Pei-Ming décide de partir pour la France. Un aller simple. Sans argent, le jeune homme ne parle pas un mot de français. Admis à l´École Nationale Supérieure d’Art de Dijon, il est diplômé en 1999. Il rencontre très vite le succès avec ses peintures centrées sur le genre du portrait. Ses tableaux de facture vigoureuse et inventive se caractérisent par l’uniformité du coloris, où s’insinuent ici et là de larges touches rouge foncé ou noir.

Ses têtes retranchées de leur corps occupent entièrement la surface de la toile. Saturation de noir et blanc, les traits du visage surgissent de la matière dont la violente mobilité des coups de brosses contraste avec l’immobilité des têtes hiératiques et théâtrales. Dans ses toiles, la mise en scène réside dans la force de la matière qui guide l’artiste vers des motifs, tout en l’obligeant à perdre de vue le modèle. Il tend à neutraliser les visages en les démultipliant et les monumentalisant.

Yan Pei-Ming recontre un vive succès sur la scène internationale lors de la Biennale de Venise en 2003. Six ans après, le Louvre l’accueille pour une confrontation avec La Joconde, déclinée dans une suite de tableaux intitulée: Les Funérailles de Mona Lisa.  

Son œuvre magistrale est composée de cinq tableaux de 20 mètres de longueur. Il a étendu le cadre original de 53 x 77 centimètres. Sa « Joconde » est au centre et mesure 2,80 x 2,80 mètres. Il la veut reconnaissable, réaliste, imposante. L’œuvre monochrome utilise les dégradés du blanc, la couleur du deuil en Chine.

Il le dit lui-même, sa peinture est l'héritière de l'art zen et de l'art martial. Seul face à ses toiles gigantesques, Yan Pei-Ming les assaille dans un même mouvement continu. Energiques et spontanés, ses gestes accompagnent les formes qui jaillissent avec une précision étonnante. Comme il aime le dire, « l’art est le travail de l’âme », ainsi, il laisse couler la peinture le long de la toile.

En ce moment, l'exposition « Picasso.mania » au Grand Palais, jusqu'au 29 février 2016, présente une oeuvre de l'artiste. A découvrir!!

Plus d'informations:

http://www.yanpeiming.com/

http://www.marseille.fr/siteculture/document?id=15687&id_attribute=48

http://www.grandpalais.fr/fr/evenement/picassomania

ART ET PEINTURE